Les MOTS du PLATEAU

1 - Le Gobo (appelé aussi Nègre) était une pièce de bois en fin placot, peint en noir mat, utilisée en studio, sorte de grand tableau d’école se tenant, à la verticale, sur des pieds. En coulissant, une seconde partie identique, on pouvait agrandir sa surface vers le haut. Le Gobo permettait « d'ombrer » certaines parties du décor, à la façon d'un très grand drapeau. Sa surface noire servait aussi de support pour le texte de comédiens en mal de mémoire…. (voir la scène de tournage en studio dans le film « La nuit américaine » de François Truffaut).

2 - Un Gobo est aussi une sorte de diapositive, en métal ou en verre, qui est introduite dans le système optique d’une découpe (projecteur de spectacle au faisceau très précis et réglable). Ce cercle de métal finement ajouré à la façon d’un pochoir, laisse passer la lumière et reproduit des formes très diverses (fenêtres, feuillage, nuages, vitraux, et des centaines d’autres silhouettes…). Très utilisés pour les spectacles « vivants », les Gobos servent également pour les prises de vues, ils arrivent à créer une partie de décor et à projeter des ombres portées très caractéristiques, dont on peut ajuster la netteté et la taille. Il y a plus de 1500 modèles de Gobos. Le standard des tailles de diamètre varie suivant les modèles de découpes (réf. Rosco®) : A = 100 mm - B = 86 mm - M = 68,5 mm - D = 53,5 mm - G ou CYB = 44 mm - E = 37,5 mm - MAC 500 = 27,8 mm - MAC 250 = 22,5 mm.

3 - Le Gobo peut être aussi une feuille transparente de type "gélatine", sur laquelle sont "imprimés" des motifs divers : feuillage, croisée de fenêtre, store, vitrail... (en couleurs parfois). Cette "gélatine décorée" se place, sur un cadre, devant un projecteur, indépendamment de celui-ci. Pour obtenir une ombre portée suffisamment nette et donc une projection satisfaisante de l'effet, il est nécessaire de choisir des sources de lumière précises... les plus adaptées sont le Black Jack 400 ou l'Alpha 4 (K5600) utilisés, l'un comme l'autre, sans lentille.