Les MOTS du PLATEAU

Une mouche...
est une tache de lumière indésirable ! La petite taille de cette fuite de lumière lui donne son nom, mais aussi le fait qu'elle se "pose" n'importe où. Elle provient d'un projecteur, réglé sur le décor et les acteurs, dont la carrosserie laisse passer un petit faisceau de lumière parasite qui peut toucher accidentellement une partie de l'espace à filmer.

Les anciens projecteurs fresnel (Cremer) avaient des ouvertures importantes pour leur refroidissement et laissaient passer des mouches, on les coupait à l'aide d'un volet métallique sur bras articulé. Lorsqu'un projecteur est équipé de gélatine (filtre coloré) ou de diffusion (type papier calque) sur ses volets, une fuite de lumière se produit parfois à la périphérie de ces "feuilles", laissant apparaître une tache de lumière gênante et non filtrée. On utilise bien souvent un morceau de feuille d'aluminium noir (Cinefoil par ex.) pour "tuer" ces mouches. Une petite tache de lumière en mouvement, produite par un éclat indirect envoyant un reflet sur un mur (par exemple) sera aussi appelée mouche (provoqué par... un bijou porté par une comédienne, une montre ou un accessoire en verre ou en métal brillant). Il y a aussi des mouches de soleil qui pénètrent dans un décor occulté par des borniols... mal ajustés aux ouvertures du décor, ou troués !

Dans le vocabulaire du spectacle et du théâtre en particulier, faire la mouche c'est positionner une minuscule tache de lumière à l'aide d'une poursuite, en ouvrant au stricte minimum l'iris pour repérer discrètement son faisceau. L'électricien "pose" cette mouche en général vers le plafond de la salle, au-dessus de la scène, hors de la vue des spectateurs. Il repère ainsi sa place pour être bien calé au moment où il devra "ouvrir", élargir le faisceau sur l'acteur.

Ne pas confondre une mouche avec "La Mouche" qui est le surnom de Joelle Hersant (scripte) !